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Le temps est assassin et la mort se fait douce et philosophe
Voici un petit texte écris à la manière de Zola, utilisé comme entraînement pour une rédaction. J'espère qu'il vous plaira...
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Lize venait tout juste de finir sa dernière pile de linge lorsque la sonnerie résonna, signalant la fin de travail pour tous les employés. Les jeunes femmes se dirigèrent dans un même mouvement vers les vestiaires, toutes pressées de rentrer chez elles. Seule, elle restait un peu en arrière, laissant la foule passer. Elle récupéra rapidement ses vêtements et ses provisions à l'accueil, puis se dirigea d'un pas tranquille vers la sortie.
C'était la mère Coillaux qui tenait la blanchisserie dans laquelle la jeune femme travaillait depuis désormais dix ans. Cette dernière cherchait des employées lors de l'ouverture de la boutique et ce fût Lize qui se présenta en premier. A l'époque, la jeune femme, âgée de seulement douze ans, sans un sou, avait été chassé de la maison familiale par son père, la jugeant inutile. Cet homme, arrivé bien après la naissance de la pauvre enfant, était quelqu'un de violent, vulgaire et sadique. Il battait sa femme et frappait les enfants sans aucune pitié, personne ne pouvait l'éviter.
Lize s'est alors retrouvée à la rue, dormant chez ceux qui voulaient bien d'elle, en l'échange de quelques services. Elle était alors devenue une gosse des rues, traînant avec les autres enfants. Elle était affamée et déshydratée, alors, lorsqu'un passant jetait un morceau de pain, tous les enfants se ruaient dessus en se battant, se frappant et se mordant, voulant arriver le premier pour engloutir ce qui procurait du bonheur et du réconfort à chacun. Le clan qui remportait la nourriture se devait de la partager en des proportions hiérarchiques, les plus hauts placés dans le groupe avaient les gros morceaux tandis que les autres devaient se contenter des miettes ou du peu qu'il restait. Lize, étant une fille, n'était pas avantagée et devait se battre pour avoir ne serait-ce que quelques miettes à avaler.
Un jour, en proie d'une faim grandissante, la jeune fille cherchait un repas du côté des rues de la haute bourgeoisie. Morte de fatigue et de faim, la pauvre enfant s'était effondrée sur le bas de la porte d'une boutique, incapable de poursuivre son chemin. Or, cette boutique n'était autre que la blanchisserie de la mère Coillaux. Cette dernière, inquiète de voir la fillette immobile, l'avait porté à l'intérieur et avait pris soin d'elle en attendant son réveil.
Lize s'était éveillée bien plus tard et avait tenté de s'enfuir, elle se souvient encore de l'expression de bienveillance peinte sur le visage de la femme, elle s'en souviendra toujours, c'est ce jour-là qu'elle ne l'avais plus jamais quitté. La mère Coillaux lui avait servi un grand bol de soupe et l'avait lavé. Elle avait demandé à Lize si elle cherchait du travail, n'importe lequel, et face au silence de la gamine, elle en déduit que oui. Elle lui posa alors quelques questions, si elle avait de l'expérience, de la motivation, quelque chose utile à son embauche, etc... À chacune des questions, la jeune femme répondait qu'elle n'avait rien.
Malgré un manque cruel d'expérience et d'éducation, la jeune fille fût la première employée de la boutique. Depuis ce jour, elle était toujours restée fidèle à la femme qui l'avait tant aidé. Cela faisait dix ans, et rien n'avait changé.
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Avide d'air frais, la jeune femme sortit avec un grand sourire, remplissant ses poumons. Elle salua la mère Coillaux et quelques employées et se mit en marche, heureuse de pouvoir enfin rentrer.
Se retrouvant dans la rue principale, Lize décida de prendre un raccourci et de passer par les petites rues, celles qu'elle utilisait plus jeune. Elle s'engagea dans une vieille ruelle aux pavés déchaussés et marcha discrètement, sachant que les lieux n'étaient plus aussi sûrs qu'auparavant... Ses craintes se confirmèrent lorsqu'un grand fracas se fit entendre dans un recoin où la jeune femme se trouvait à présent. Il semblerait que deux clans s'affrontaient, une rencontre entre deux groupes sur le territoire de l'un, qui aurait sans doute viré au règlement de compte.
Lize resta planté sur place, les regardant de battre, en reconnaissant certains avec qui elle avait souvent traîné autrefois, incapable de réagir, ne comprenant pas la raison de la querelle. La jeune femme tentant de les contourner, évitant les coups, les balles et les lames, traversa la masse en ébullition.
Voyant enfin le bout, esquivant les derniers gamins et pensant les avoir tous dépassés, Lize avança d'un pas plus tranquille et n'entendit pas le coup de feu, ni les cris, ni la balle siffler en sa direction. Elle ne ressenti qu'une douleur, une douleur aiguë, lui déchirant le ventre. Une balle perdue, une seule, s'étant logé dans le haut de son ventre. La jeune femme lâcha ses sacs en s'écroulant par terre, poussant un cri de douleur, la bouche tordue par un rictus.
Les enfants entendirent son cri et prirent peur. Tous se mirent à courir, en volant ses provisions au passage, tous, sauf un. En effet, un enfant demeura présent, la fixant avec horreur. Lize le reconnue aussitôt, c'était Arthur. Ils avaient été dans le même clan. C'était à l'époque un enfant âgé de 7 ans et haut comme quatre cageots. C'était un garçon timide, distant et renfermée sur lui-même.
Il la reconnu à son tour et ils se sourirent mutuellement. Le jeune garçon s'assis à côté de Lize et la regarda, le visage empreint de tristesse, serrant les poings. Il lui caressa la joue, souhaitant la soutenir jusqu'au bout, ne voulant pas la quitter et encore moins la perdre. La jeune femme saignait abondamment, la face contre les pavés froids, les mains abimées et les yeux déjà perdus dans un vide incertain. Lize se raccrochait à la vie, désespérément. Mais le temps la rattrapa, et dans un dernier souffle de vie, la jeune femme sourit à Arthur, puis à sa nouvelle compagne de route, la Grande Faucheuse. Puis, suffoquante et les larmes aux yeux, Lize s'éteignit, retombant contre le garçon, sans vie et perdue à jamais. Celle qui, il y a encore quelques instants, était brûlante de vie, n'était plus. Tel un jouet cassé et passé, le jeune femme venait de partir...
~ Fin ~
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Alors ? Vous a-t-il plût ? Dîtes le moi dans les commentaires, je répondrai aux commentaires bons comme mauvais, du moment que ce sont des messages constructifs.
Bien à vous,
Minime2 / Tamaka
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Commentaires
Merci XD
J'espère aussi malgré le fait que j'ai écris le texte en peu de temps, j'espère qu'il conviendra ^^
Ah...
10Méli-Mélo 18Jeudi 26 Juillet 2018 à 01:46C’est caremment émouvant, et évidemment ta prof à dû pleurer c’est sûr !
Et bravo à toi pour ta superbe note ! ^^
Tu l’as lu devant la classe ou tu as donner ta rédac directement à la prof ?12Méli-Mélo 18Jeudi 26 Juillet 2018 à 02:08T’étais stresser quand tu le lui a donner ?Un peu, mais en même temps je m'étais éclaté à l'écrire, alors j'avais juste une hâte : savoir le résultat !!!
14Méli-Mélo 18Jeudi 26 Juillet 2018 à 02:32Évidemment c’est sûr ! Et quand t’as connu le résultat t’a fait quoi ? ^^J'ai fait la chose la plus stupide : j'ai explosé de rire, j'en revenais pas, en général la prof me mettait des sales notes et là j'avais la meilleure note, donc je me suis tapé un fou-rire avec ma pote
16Méli-Mélo 18Jeudi 26 Juillet 2018 à 02:52Elle te mettait des sales notes ? Vu comment t’écris sa m’étonnes ^^18Méli-Mélo 18Jeudi 26 Juillet 2018 à 02:58Ah ouais ok et toi tu lui répondait quoi ?20Méli-Mélo 18Jeudi 26 Juillet 2018 à 03:11Pour essayer de ne plus refaire la même erreur que la dernière fois ?22Méli-Mélo 18Jeudi 26 Juillet 2018 à 03:17Si c’est la première fois qu’elle te mettait une bonne note toute la classe devait être très surprise ce jour-là XD24Méli-Mélo 18Jeudi 26 Juillet 2018 à 03:50Toute la classe devait te regarder, c’était pas... comment dire... gênant ? XD
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J'aime bien :)
Je pense que tu auras une bonne note à ta rédaction.
Je ne sais pas vraiment quoi dire et... ;(